Pascale Pénellon - kinésiologue Avignon - Vaucluse
conceptrice et formatrice de stages K.I.E.S.
(Kinésiologie Intention Et Sens)

actualités kinésiologie - pratiques et témoignages"Se connaitre et se libérer de ce qui nous entrave"

au dela du mental Pascale Penellon - kinésiologie et subconscient

parents« L’homme qui n’est pas né une seconde fois, marche toute sa vie dans les mocassins de son père » - Citation Chamane Cheyenne

« Je me libère du mythe des parents idéaux »

(en lien avec l’article du 15 octobre 2017 rubrique Autour de la kinésiologie, 10 clés à dépasser pour être libre et heureux !)

La blessure du manque d’amour dans l’enfance persiste à notre insu, comme si nous avions du mal à la cicatriser.

Une histoire personnelle sur le besoin d’être reconnu et valorisé par les parents :

« L’attente de l’approbation de ma mère alors que j’étais consciente de notre mauvaise relation, à cause de son incapacité à ce qu’il en soit autrement, a été présente jusqu’à mon premier divorce. Le signe instructif a été la perte de ma voix lorsque j’ai décidé de divorcer, j’avais quarante ans. Pendant une formation en kinésiologie, mes collègues de stage m’ont suggéré que, peut-être n’avais-je pas tout dit à mon futur ex-mari !... Cette proposition n’a pas eu d’écho. J’ai pris par contre, conscience de mon dialogue intérieur avec lequel je cherchais plusieurs meilleures formules pour en informer ma mère. Car une fois de plus, je m’éloignai de ses applaudissements. »
Hélène, soixante ans vient me voir pour une séance de kinésiologie, elle a supporté sa mère acariâtre chez elle pendant huit ans, sa santé en a été altérée, elle a accepté l’humiliation au quotidien. Quand je lui ai demandé pourquoi, elle m’a répondu « Que c’était sa mère, quand même ! » Pendant la séance, Hélène a compris qu’elle a vécu toutes ces années dans l’espoir que sa mère l’aime et le lui dise. Le travail en kinésiologie a été de lui faire comprendre qu’elle était en attente de reconnaissance et que c’était la petite fille en elle qui espérait.

Corinne,cinquante-quatre ans, en phase terminale d’un cancer, fut très en colère contre son père qui n’a pas pu, peut-être par pudeur, lui dire qu’il l’aimait de la façon dont elle aurait aimé, malgré l’urgence de la situation. Pourquoi cette attente, révélée dans les derniers moments de sa vie, était-elle si importante ? Est-ce la raison de ses échecs sentimentaux et de sa colère envers les hommes ?

Ce qui m’a toujours interpellé, c’est le contraste entre la réalité douloureuse et les mots ouverts sur l’émotion quand les personnes parlent de leur parent. Il y a souvent une réelle ambiguïté dans ces relations-là, entre raison et passion. Ce qui est éclairant sur l’existence du mythe, ce sont les expressions « ma maman » ou « mon papa » dans la bouche des personnes qui ne devraient plus employer ce langage depuis l’âge de dix ans. J’imagine aisément que ces personnes peuvent avoir été de merveilleux parents, il n’empêche que nous ne sommes plus des enfants et que c’est bien lui en nous qui s’exprime de cette façon.

L’enfant se construit sur le mythe des parents idéaux simplement parce qu’il se place naturellement au centre. Ces parents sont forcément les meilleurs puisque ce sont les siens. Une normalité pour un enfant entre deux et dix ans car la conscience des autres arrive plus tard. Adulte, lorsque nous sommes encore sous le joug des mémoires de l’enfant que nous étions, nous nous appuyons sur des mémoires déformées, limitées par les attentes de l’enfant. Et c’est avec cette compréhension des choses que nous idéaliserons nos parents ou que nous les rejetterons, ce qui revient souvent au même.

En écho avec l’idéalisation des parents, au sujet d’un enfant maltraité, Françoise Dolto proposait qu’il puisse s’enfuir par-dessus le balcon, (situé au rez-de-chaussée) quand le climat familial était trop violent car le placer en famille d’accueil pourrait provoquer un plus grand traumatisme.
Car le mythe opère malgré tout.

Olivia a fait un accident vasculaire cérébral à l’âge de 20 ans. Elle va avoir bientôt quarante ans et ne se sent pas au mieux de sa forme. Je cherche à comprendre pourquoi elle a eu ce problème si jeune et je comprends qu’elle vit avec un conflit qu’elle a du mal à conclure : « Mon père que j’aime et que je vois régulièrement » dit-elle, est suspecté d’avoir été incestueux avec elle à plusieurs reprises, mais elle n’en est pas sûre. D’après ce qu’elle me raconte, le doute n’a pas sa place. Olivia ne peut pas se résoudre à cette réalité qui la confronte violemment avec l’idéalisation de son père.

Si le mythe est incontournable dans la construction du petit d’homme jusqu’à l’adolescence, celle-ci doit permettre de le casser. Ils ont pu avoir été juste maladroits et pas du tout défaillants et nous pouvons aimer nos parents, les considérer et les remercier, mais conserver le mythe est du poison pour l’adulte que nous sommes.

Le mythe des parents idéaux, c’est l’enfant en nous avec sa légende personnelle qui s’exprime et qui cherche de la reconnaissance. Voir le stage 8 : Mythes, archétypes et symboles

Et c’est une totale involution.